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Gone With The Book...
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31 octobre 2012

Ouragan - Laurent Gaudé (2010)

ouragan

Quatrième de couverture:

A La Nouvelle-Orléans, alors qu'une terrible tempête est annoncée, la plupart des habitants fuient la ville. Ceux qui n'ont pu partir devront subir la fureur du ciel. Rendue à sa violence primordiale, la nature se déchaîne et confronte chacun à sa vérité intime : que reste-t-il en effet d'un homme au milieu du chaos, quand tout repère social ou moral s'est dissous dans la peur ?

Seul dans sa voiture, Keanu fonce vers les quartiers dévastés, au cœur de la tourmente, en quête de Rose, qu'il a laissée derrière lui six ans plus tôt et qu'il doit retrouver pour, peut-être, donner un sens à son existence...

Dans un saisissant décor d'apocalypse, Laurent Gaudé met en scène une dizaine de personnages qui se croisent ou se rencontrent. Leurs voix montent collectivement en un ample choral qui résonne comme le cri de la ville abandonnée à son sort. Roman ambitieux à l'écriture empathique et incantatoire, Ouragan mêle la gravité de la tragédie à la douceur bienfaisante de la fable pour exalter la fidélité, la fraternité, et l'émouvante beauté de ceux qui restent debout.

Quand ce roman est sorti en 2010, je m'étais promise de l'acheter et puis, j'en ai tellement à lire, j'en achète déjà tellement; bref, il était toujours sur ma liste d'envies mais je l'avais un peu oublié. Et puis, il y a une dizaine de jours, je l'ai trouvé en poche par hasard au supermarché. Achat donc! Dimanche soir, je l'ouvre, pas vraiment à cause de l'ouragan Sandy, qui s'apprête à frapper la Côte Est mais peut-être un peu quand même (l'inconscient?) et j'en lis la moitié d'un coup. J'ai été tout de suite prise par ces personnages, dont Katrina va changer le destin. C'est magnifiquement écrit, il y a en particulier un passage que j'ai adoré à la fin du premier chapitre où l'auteur réussit le tour de force de faire parler tous ses personnages à la première personne dans la même phrase par un subtil jeu de transitions. C'est un roman intense, plein d'émotion, qu'il est bien difficile de poser une fois qu'on l'a ouvert - étant d'à peine 200 pages, il se lit de toute façon très vite -. A travers le désastre de Katrina, l'auteur dénonce à la fois cette Amérique du Vieux Sud, qui continue à faire subir des injustices flagrantes à sa population de couleur, et la nature sauvage de l'homme acculé.

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