Vivre vite - Philippe Besson (2015)

" Regardez-moi bien. Qui sait si je serai encore là demain... "
Aussi célèbre soit-il, James Dean, symbole de la jeunesse éternelle, demeure toujours aussi insaisissable. Vivre vite, roman choral tout en nuances, dresse, à travers la voix de ses proches, le portrait intime d'un garçon de l'Indiana, inconsolable et myope, turbulent mais d'une beauté irrésistible, qui s'est donné à tous, sans jamais appartenir à personne : un acteur incandescent devenu, en trois films et un accident de voiture, une icône intemporelle.

James Dean... Ce sont trois films cultes. C'est l'Amérique des années cinquante, celle entre autres des voitures rutilantes comme celle qui tuera le mythe. C'est un acteur tourmenté, génialissime, dont on ose imaginer ce qu'aurait pu être sa carrière. C'était un poster dans ma chambre de jeune fille - bon Dieu qu'il était beau ! -. Je n'avais rien lu de Philippe Besson et pourtant, à chaque fois qu'il passe à la Grande Librairie, je me disais qu'il fallait que je m'y mette car il m'est sympathique et il donne envie de lire ses bouquins. Alors pourquoi ne pas commencer avec l'un des plus récents surtout quand il envisage de revisiter la courte vie de Jimmy en donnant la parole aux gens qui l'ont connu, aimé ou détesté, et que quoiqu'il en soit, il n'a pas laissé indifférent ? C'est plutôt malin comme approche. Ce roman se lit comme si on regardait un film, celui qui met en scène James Dean justement. On en connaît la fin bien sûr mais on se laisse embarquer et on dévore le bouquin en quelques petites heures. J'ai au passage appris un certain nombre de choses que j'ignorais - en particulier qu'Elia Kazan, réalisateur que je vénère, aurait été une sinistre ordure à l'époque du mccarthysme. En tous les cas, le style de Besson m'a plu et donné envie de le relire.