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Gone With The Book...
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21 février 2018

Le père adopté - Didier van Cauwelaert (2007)

Cauwelaert

Prix Nice Baie des Anges 2007

Editeur : Albin Michel (28 février 2007)

Nombre de pages : 281

Quatrième de couverture : 

«La première fois que tu es mort, j'avais sept ans et demi.»

Ce que j'en ai pensé...

Gros coup de coeur pour cette lecture, que je n'ai pas juste abordé pour son Prix Nice Baie des Anges mais aussi et surtout, parce que je devrais normalement rencontrer Didier van Cauwelaert dans le cadre du jury 2018 de ce prix et je souhaitais en savoir un peu plus sur lui et ce qui l'a mené à la littérature. Dans ce livre, où il revient sur la vie de son père et révèle leurs rapports, il livre beaucoup de lui-même et nous donne les clés pour comprendre comment il décida à un très jeune âge de devenir écrivain. Il faut dire que ce père à la fois fantasque et un peu torturé est un véritable personnage de roman et il en est de même pour sa mère et sa grand-mère. Cauwelaert ne pouvait qu'être inspiré par une telle ascendance. 

C'est un livre très tendre, très drôle et qui, bien que l'auteur y revienne sur la mort récente de son père, n'est pas une seule seconde sinistre ou déprimant. J'ai même vraiment beaucoup ri à la lecture de certaines anecdotes. Je me permets d'ailleurs de partager ici le passage qui m'a fait le plus rire:  

"Oubliant tes réserves initiales, tu étais devenu assez copain avec Madeleine Rops, à cause d'un des plus gros fous rires que tu aies eu dans ta vie. C'était à propos de Jean Jaurès. Dès mon plus jeune âge, tu m'avais seriné une citation du grand leader socialiste, que je resservais à tout propos: "Si tu doutes, pense à l'humanité !" Je l'assortissais d'un geste martial sur lequel personne ne s'était interrogé, avant Madeleine.

- Pourquoi replie-t-il ses doigts en pistolet quand il cite Jaurès ? te demanda-t-elle un jour.

Grâce à elle, tu découvris que, spontanément, j'avais compris ce cri du coeur humaniste comme un appel au crime: "Si tu doutes de l'homme : pan ! sale humanité."

Ma légende était faite : de l'établissement thermal au palais de justice, du marché aux fleurs à l'école communale, chacun fut bientôt au courant de mon interprétation toute personnelle de la pensée de Jaurès. Tu ne manquas jamais une occasion d'amuser les gens avec cette bourde éclatante - même vingt ans plus tard, au micro d'une de ces émissions terrifiantes où le journaliste interroge les familles pour "éclairer" la personnalité de l'invité."

Adorable, non ?  Et puis bien sûr, quand Cauwelaert parle de son enfance et de sa jeunesse, il y a pour fond Nice et sa région et maintenant que je connais bien les lieux, cela a rendu la lecture beaucoup plus intéressante.



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