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Gone With The Book...
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13 mai 2021

Avec toutes mes sympathies - Olivia de Lamberterie (2018)

Olivia

Editeur : Stock (22 août 2018)

Nombre de pages : 256

Quatrième de couverture :

"Les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux.
Moi, je ne voulais pas me taire.
Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s’est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j’ai eu de l’avoir comme frère, m’a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d’être triste.
Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivants."

Ce que j'en ai pensé...

Quand le livre de Olivia de Lamberterie était sorti en 2018, je n’avais pas eu envie de le lire. Un livre autour du suicide de son frère alors que le mien menaçait régulièrement de mettre fin à ses jours, non merci. Et puis ce dernier est passé à l’acte aussi...

Je remercie les nombreuses personnes qui m’ont alors encouragée à le lire.

Je me suis beaucoup retrouvée dans les mots d’Olivia d’autant plus que je pense maintenant que nos frères respectifs souffraient du même mal et que grâce à son livre, j’ai peut-être mis un mot sur la maladie de mon frère.

Elle décrit parfaitement le désarroi dans lequel on se trouve face à la descente aux enfers d’un proche qu’on ne peut arrêter, la violence du choc que l’on ressent quand l’inéluctable, même si on s’y attendait, arrive et enfin la difficulté d’en parler.

Quand un proche meurt d’une maladie ou d’un accident, les gens trouvent les mots mais le suicide met mal à l’aise.

« Allez, parlons d’autre chose », oui mais non, moi, j’ai envie de parler de mon frère qui a avalé un cocktail de pilules et d’alcool pour mourir.

« Il est sûrement mieux là où il est. », oui, probablement, mais justement, où est-il ?

Olivia a eu les mêmes réactions et les mêmes questionnements que moi et c’est réconfortant de lire quelqu’un qui SAIT.

J’ai recopié de nombreux passages du livre car je sais que les relire régulièrement me sera d’une grande aide.

Et puis tout comme dans Ceux qui restent de Marie Laberge, lu récemment, où j’avais trouvé une coïncidence troublante avec la date du suicide du personnage qui se trouvait être celle de l’anniversaire de mon frère, j’ai trouvé deux autres coïncidences tout aussi troublantes dans le livre d’Olivia. La femme de son frère s’appelle Florence comme la première femme du mien et Olivia s’est mariée un 17 juin, le jour de la Saint-Hervé.  Vous l’aurez deviné, mon frère s’appelait Hervé...

Je sais, je sais, ce ne sont que des coïncidences...

Quoiqu’il en soit, merci Olivia pour ce courageux récit.

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