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18 mai 2021

La fièvre - Sébastien Spitzer (2020)

La fièvre

Lu en avril 2020 et en août 2020

Editeur : Albin Michel (19 août 2020)

Nombre de pages : 184

Quatrième de couverture :

Memphis, juillet 1878. En pleine rue, pris d'un mal fulgurant, un homme s'écroule et meurt. Il est la première victime d'une étrange maladie, qui va faire des milliers de morts en quelques jours.

Anne Cook tient la maison close la plus luxueuse de la ville et l'homme qui vient de mourir sortait de son établissement. Keathing dirige le journal local. Raciste, proche du Ku Klux Klan, il découvre la fièvre qui sème la terreur et le chaos dans Memphis. Raphael T. Brown est un ancien esclave, qui se bat depuis des années pour que ses habitants reconnaissent son statut d'homme libre. Quand les premiers pillards débarquent, c'est lui qui, le premier, va prendre les armes et défendre cette ville qui ne voulait pas de lui.

 Trois personnages exceptionnels. Trois destins révélés par une même tragédie. 

Dans ce roman inspiré d'une histoire vraie, Sébastien Spitzer, prix Stanislas pour Ces rêves qu'on piétine, sonde l'âme humaine aux prises avec des circonstances extraordinaires. Par delà le bien et le mal, il interroge les fondements de la morale et du racisme, dévoilant de surprenants héros autant que d'insoupçonnables lâches.

Ce que j'en ai pensé...

Ce roman est un peu particulier pour moi car j’ai eu la chance que l’auteur me le soumette avant sa publication et je n’étais pas peu flattée !

J’avais rencontré Sébastien Spitzer à un dîner littéraire organisé par mes libraires en décembre 2019 et la conversation ayant révélé d’une part, mon attachement au Sud des États-Unis, et d’autre part, mon goût du détail - comptez sur moi pour aller chercher la petite bête quand il s’agit de sujets que je connais bien -, il m’avait demandé si j’accepterais de relire son prochain roman, qui, justement, se passait dans le Sud des États-Unis. J’avais accepté sans trop y croire. Pourtant, il m’avait bien contactée fin mars 2020 en plein confinement.

Quelle n’avait pas été ma surprise quand il m’avait annoncé que le thème du roman était une épidémie ! Il l’avait bien entendu commencé des mois auparavant et était loin de se douter que la réalité rattraperait la fiction !

Je ne vous cache pas qu’en le lisant la première fois, j’étais un peu mal à l’aise. Nous n’avions alors aucune idée de la tournure qu’allait prendre cette foutue pandémie, la liste des morts s’allongeait chaque jour et lire un livre sur une épidémie, alors que nous en vivons une, était un peu angoissant. Mais comme avec ses précédents romans, Sébastien Spitzer m’a embarquée dans une fiction mêlant des éléments sortis de son imagination à des faits réels et j’ai oublié 2020 pour me retrouver au cœur de la tourmente à Memphis en 1878.

Je reconnais qu’à la première lecture, j’étais surtout obsédée par la recherche de détails culturels qui « clocheraient ». J’en avais d’ailleurs trouvé ! Quand, début juillet, j’avais reçu la version imprimée, je m’étais empressée de la relire et j’avais davantage fait attention au caractère des personnages principaux et aux thèmes de fond de ce roman, la morale - qu’est-ce que le bien et le mal face à l’adversité - et ce racisme, qui pourrit la société américaine depuis ses débuts, laquelle question raciale était à nouveau au cœur de l’actualité avec l’assassinat de George Floyd.

Décidément, la réalité avait doublement rattrapé la fiction avec ce roman alors que nous ne voyions pas le bout de la pandémie (et que nous ne le voyons toujours pas d’ailleurs !) et que le monde avait enfin ouvert les yeux sur le mouvement Black Lives Matter, né en 2013.

Quoiqu’il en soit, ce roman a une place toute particulière dans ma bibliothèque car ce n’est pas tous les jours que je trouve mon nom dans les remerciements d’un auteur !

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