Les simples - Yannick Grannec (2019)

Editeur : Anne Carrière (23 août 2019)

Nombre de pages : 445

Quatrième de couverture :

1584, en Provence. L’abbaye de Notre-Dame du Loup est un havre de paix pour la petite communauté de bénédictines qui y mène une existence vouée à louer Dieu et soulager les douleurs de Ses enfants. Ces religieuses doivent leur indépendance inhabituelle à la faveur d’un roi, et leur autonomie au don de leur doyenne, sœur Clémence, une herboriste dont certaines préparations de simples sont prisées jusqu’à la Cour.

Le nouvel évêque de Vence, Jean de Soline, compte s’accaparer cette manne financière. Il dépêche deux vicaires dévoués, dont le jeune et sensible Léon, pour inspecter l’abbaye. À charge pour eux d’y trouver matière à scandale, ou à défaut… d’en provoquer un.


Mais l’évêque, vite dépassé par ses propres intrigues, va allumer un brasier dont il est loin d’imaginer l’ampleur.


Il aurait dû savoir que, lorsqu’on lui entrouvre la porte, le diable se sent partout chez lui. Évêque, abbesse, soigneuse, rebouteuse, seigneur ou souillon, chacun garde une petite part au Malin. Et personne, personne n'est jamais aussi simple qu'il y paraît.

Ce que j'en ai pensé...

À priori la quatrième de couverture de ce roman avait tout pour me faire fuir... Une fiction historique se déroulant au XVIème siècle dans une abbaye ? Pour quelqu’un qui n’a jamais été foutue de finir Le nom de la rose, la perspective de lire ce « truc » était terrifiante.

Il était prévu que je dîne à la table de l’autrice le 6 décembre dernier dans le cadre du dîner littéraire organisé par ma librairie à Cagnes-sur-Mer et j’avais vraiment mauvaise conscience de ne pas le lire mais, non, c’était juste impossible pour moi!

C’était sans compter sur mes deux diaboliques libraires, qui ont su me convaincre de l’ouvrir et je m’y suis plongée, je l’ai lu à vitesse réduite pour en savourer chaque instant et je l’ai refermé avec le sentiment d’avoir terminé une de mes meilleures lectures de 2019.

Heureusement qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis !
Ce roman est à la fois drôle, touchant, instructif, haletant et la liste d’adjectifs pourrait continuer comme ça pendant longtemps. On y côtoie le pire et le meilleur de la nature humaine tout en se réjouissant des progrès de la condition féminine. L’écriture est ciselée tel un objet d’orfèvrerie. Bref, une lecture résolument jubilatoire !
À découvrir absolument si ce roman vous a échappé.