Les chemins noirs - René Fregni (1988)

Quatrième de couverture: Un homme jeune, très jeune, commet un jour sans le vouloir un acte irréparable, et dès cet instant la vie sera pour lui une longue cavale qui le mènera de Verdun à Paris, de Paris à Marseille, de Marseille en Corse ? , de Corse en Italie, d'Italie au Monténégro, du Monténégro en Turquie, de Turquie en Grèce, et enfin de Grèce à Marseille, dans l'immédiat après-Mai 68, où il découvrira en tant qu'aide-infirmier cet autre monde qu'est l'hôpital psychiatrique. Telle est donc la trame picaresque du premier roman de René Frégni qui sait de quoi il parle, longtemps familier de la route de compagnon de l'aventure, et qui surtout exprime admirablement la solitude, la détresse, l'humour et l'inébranlable volonté de survivre d'un être désormais en marge.

Déserteur à 19 ans, René Frégni vit pendant quelques années de petits boulots en Turquie sous une identité d'emprunt, puis il revient en France où il est infirmier dans un hôpital psychiatrique. Identifié par la police, il passe six mois en prison et c'est là qu'il commence sa carrière d'écrivain. Ma mère et moi l'avions rencontré au Festival du Livre de Nice de juin dernier et lui avions acheté deux livres, celui-ci qui retrace ses années de cavale et un polar que je n'ai pas encore lu. Je ne sais pas ce que donnera le polar, je suis toujours intéressée par les polars marseillais mais n'ai pour l'instant pas trouvé l'équivalent d'Izzo dont j'avais adoré la trilogie. Ce livre-ci est écrit dans un style très enlevé et donne peu de répit au lecteur. Il est parfois difficile de se dire que tout cela est ce qu'il a vécu mais il semblerait que ce soit le cas! Il y a des longueurs à mon sens mais j'ai bien aimé malgré tout.