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Gone With The Book...
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14 octobre 2019

Les rêveurs - Isabelle Carré (2018)

 carré 

Editeur : Grasset (10 janvier 2018) - Le Livre de Poche (30 janvier 2019)

Nombre de pages : 288

Quatrième de couverture : 

« On devrait trouver des moyens pour empêcher qu’un parfum s’épuise, demander un engagement au vendeur – certifiez-moi qu’il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un flacon acheté dans un grand magasin, retrouvent l’odeur de leur mère, d’une maison, d’une époque bénie de leur vie, d’un premier amour ou, plus précieuse encore, quasi inaccessible, l’odeur de leur enfance... »

Quand l'enfance a pour décor les années soixante-dix, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées du moment, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d'une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d'écriture.

Ce que j'en ai pensé...

Je n'ai pas détesté ce roman mais je n'ai pas ressenti l'empathie qu'il me semble que j'aurais dû ressentir pour la narratrice. D'ailleurs, si cette narratrice est Isabelle Carré, pourquoi en faire un roman et non un récit ? Et puisqu'il s'agit d'un roman, pourquoi ne pas donner une identité aux protagonistes de cette singulière histoire ? Je faisais déjà ce reproche à La vraie vie de Adeline Dieudonné il y a quelques mois et je le réitère. J'ai du mal avec les romans, où les personnages n'ont pas de prénom, ce qui arrive souvent en littérature française.

À bien y réfléchir, ce roman me fait un peu penser à l'excellent récit (RECIT !) de Tara Westover, Une éducation. Seulement voilà, Tara Westover ne s'est pas cachée derrière des subterfuges chronologiques (volontaires ou pas) et une langue ciselée - au demeurant très maîtrisée par Isabelle Carré - pour nous parler de son éducation déjantée.

Je ne connais pas très bien Isabelle Carré, ne m'intéressant désormais que de loin au cinéma, mais c'est quelqu'un que j'aime beaucoup quand je la vois par hasard dans un film ou en interview, très humble, très naturelle, et j'ai au final un goût d'inachevé avec son livre. Quand j'ai terminé Une éducation, j'avais envie de prendre Tara Westover dans mes bras et de lui murmurer des mots d'encouragement. Le livre d'Isabelle Carré ne m'a pas inspiré le même sentiment et pourtant son parcours le mériterait.

 

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