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Gone With The Book...
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1 octobre 2020

Ohio - Stephen Markley (2019)

Ohio

Editeur : Simon & Schuster (4 juin 2019)

Nombre de pages : 512

Edition en français : Ohio - Editions Albin Michel (19 août 2020)  

Présentation de l'édition française :

Par un fébrile soir d'été, quatre anciens camarades de lycée désormais trentenaires se trouvent par hasard réunis à New Canaan, la petite ville de l'Ohio où ils ont grandi.

Bill Ashcraft, ancien activiste humanitaire devenu toxicomane, doit y livrer un mystérieux paquet. Stacey Moore a accepté de rencontrer la mère de son ex-petite amie disparue et veut en profiter pour régler ses comptes avec son frère, qui n'a jamais accepté son homosexualité. Dan Eaton s'apprête à retrouver son amour de jeunesse, mais le jeune vétéran, qui a perdu un oeil en Irak, peine à se raccrocher à la vie. Tina Ross, elle, a décidé de se venger d'un garçon qui n'a jamais cessé de hanter son esprit.

Tous incarnent cette jeunesse meurtrie et désabusée qui, depuis le drame du 11-Septembre, n'a connu que la guerre, la récession, la montée du populisme et l'échec du rêve américain. Chacun d'entre eux est déterminé à atteindre le but qu'il s'est fixé.

 À la manière d'un roman noir, cette fresque sociale et politique hyperréaliste s'impose comme le grand livre de l'Amérique déboussolée et marque l'entrée en littérature d'un jeune écrivain aussi talentueux qu'ambitieux.

Ce que j'en ai pensé...

Quelle lecture !

Après Nathan Hill (The Nix - Les fantômes du vieux pays) et Gabriel Tallent (My absolute darling), qui m’avaient époustouflée avec la qualité de leurs premiers romans il y a deux ans, je rajoute Stephen Markley à la liste. Mais comment font-ils pour pondre de tels chefs d’œuvre du premier coup ? Je ne sais pas ce que valent les traductions mais en anglais, leur écriture est un pur bonheur !

Je ressors de ces 500 pages très denses à la fois complètement sonnée et effondrée de la tournure qu’ont pris les choses dans ces petites villes américaines à majorité blanche que la crise financière et la mondialisation ont laissé pour compte. Beaucoup de ces gens-là ont voté pour Trump et on connaît la suite. J’ai travaillé dans une petite ville ressemblant furieusement à New Canaan et j’ai reconnu les démons auxquels ont fait face et font encore face mes anciens élèves. J’ai déjà perdu plusieurs d’entre eux, décédés après des années d’errance économique, intellectuelle et psychologique.

C’est un roman très noir mais terriblement réaliste avec en toile de fond un secret, qui ne sera bien sûr dévoilé qu’à la fin.

Amateurs de littérature américaine, ne passez pas à côté de cette pépite !

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